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Marc-Donald Edmond
Régine Dubréma
Dhymi Buissereth

 

5 septembre 2021
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Sur place, à Pestel, la situation n’évolue pas vite, on manque toujours de tout,

17 jours après le séisme, les secours tardent, la situation sanitaire se complique, la fatigue s’installe ...

On s’organise avec le peu qu’on a pu sauver, on improvise des abris de fortune et on attend ...

De ponctuelles et violentes répliques continuent à s’acharner sur les corps et les âmes ...

On espérait quitter rapidement ‘ l’urgence ‘ mais c’est bien la survie qu’il faut encore gérer !

L’eau manque terriblement, les réservoirs n’ayant pas résisté, le stockage est perdu ...

Pestel ne disposant malheureusement ni de sources non-saumâtres, ni de rivières à proximité,

la population est pour l’instant entièrement dépendante des approvisionnements

que l’Etat Haïtien ( Direction Générale de la Protection Civile ) et les ONG disent organiser ...

 

Notre aide alimentaire a permis de tenir quelques jours, les réserves en eau diminuent,

le père Cédras s’efforce d’obtenir en ville quelques sacs de pâtes ou de riz ...

Il faut tenir, mais combien de temps encore ?

Sur place, le dynamisme des uns s’opposent à l’épuisement des autres,

les traumatismes sont bien là, visibles ou invisibles, pour longtemps destructeurs ...

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Après deux courtes escales à Port au Prince et aux Cayes, Marie BODIN est arrivée à Camp Perrin, le 31 août pour réceptionner la pompe à eau, solidairement convoyée depuis la capitale par l’association Haïti Futur, dont le coordinateur Vivens RHUMA s’est empressé de former le jeune Vladimir MERASSAINT, tout juste débarqué des Abricots ( envoyé par la Fondation Paradis des Indiens ) au fonctionnement de la machine.

Magnifique exemple de mutualisation !

 

Les deux jours suivants ont été occupés, avec toute l’équipe d’ Haïti Futur, à préparer, conditionner et organiser des distributions alimentaires sous l’égide de Katie-Flore Fils-Aimé ( entrepreneuse du Cap Haïtien ) et de l’ONG World Vision international.

 

Journée de formation dispensée par Vivens, le vendredi 3 septembre, afin de faire de Vladimir et Marie des spécialistes du matériel SunWaterLife Aqualink UF !

 

Samedi 4 septembre, 5h00 du matin, départ de Camp Perrin, dans un petit camion frigorifique ( ! ) déglingué, hors d’âge, réquisitionné pour l’occasion.

Emportant avec eux la pompe à eau, Marie et Vladimir se sont enfin rendus à Pestel, où ils ont retrouvé le père Cedras et toutes les familles réfugiées dans la cour de l’église, ainsi que leur ami Doudou ( Ralf Carlo SAINT FLEUR ), venu de Jérémie, en renfort ...

Belle contribution de la jeunesse haïtienne, bravo !

S’en est suivie une journée plutôt bien remplie à décrypter la situation, rencontrer et écouter, comprendre les besoins et fixer quelques priorités.

Une journée de déplacements supplémentaires aussi :

une virée en bateau jusqu’à l’embouchure Lamentin pour évaluer un possible approvisionnement, le repérage de 3 sources, hélas, trop salées pour être mobilisables, et puis, la tentative de réparation de l’ancienne pompe à eau existante, hélas hors-service, pompe qui nous serait pourtant fort utile pour satisfaire les besoins de filtration et de distribution.

Démontage partiel de la machine ( problème d’alimentation : batterie à contrôler ou à remplacer )

suivi d’un retour à Jérémie, en moto-taxi, la journée bien rentabilisée ...

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A Port au Prince, la location de la voiture s’avère nettement plus compliquée que prévu.

En effet, la traversée de Martissant re-devient très dangereuse voire impossible et le contexte ne permet pas non plus de sécuriser une transaction commerciale sereine ( récupération de la caution plutôt incertaine ! ).

A Jérémie, l’offre est vraiment très faible, Oddy NAVAL cherche en vain une solution, et aux Cayes, nous arrivons bien tard ... les ONG ont déjà bien réquisitionné ...

De plus le passage difficile ou impossible de la rivière Grande Anse ( pont Dumarsais Estimé fermé ) va peut-être nous obliger à rechercher une disponibilité complémentaire de 2 véhicules, un de chaque côté de la rivière, afin de pouvoir continuer à travailler sur Pestel et alentours mais aussi sur Jérémie, Les Abricots, et qui sait tout au long de la rivière Grande Anse, jusqu’à Dame-Marie ou Anse d’Hainault ...

 

Dimanche 5 septembre au soir, les bonnes nouvelles arrivent aussi ...

Après plusieurs jours de recherches, Oddy vient enfin de trouver un pick-up disponible sur Beaumont, qu’il se propose d’aller chercher mardi prochain.

On apprend, dans le même temps, que Régine et Marco sont tous deux aux portes de Jérémie,

et qu’ils vont passer une nuit à l’hôtel avant de rejoindre Oddy lundi matin.

Dhymi quant à lui devrait, si tout se passe bien, rejoindre aussi l’équipe dans la journée de mardi.

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Après quelques rebondissements et des moments de doute, notre opération ‘ Urgence Grand’Anse ‘ va modestement mais très concrétement se poursuivre.

Si partout, les besoins sont énormes, nous veillerons à privilégier les situations d’hyper-vulnérabilité et tout particulièrement dans certains secteurs très éloignés des centres urbains.

 

La gestion de l’eau potable ( captation, filtration, conditionnement et distribution )

va prendre une place prioritaire dans nos objectifs à court terme ( urgence )

mais intéresser tout autant la recherche de propositions pérennes ( développement ).

La recherche de solutions écartant les conditionnements plastiques

renforçant cette priorité court-terme / long-terme.

 

Enfin, les compétences avancées d’ Haïti Futur dans ce domaine devrait nous permettre

d’avancer rapidement dans nos choix et stratégies de mises en oeuvre,

à partager pourquoi pas avec d’autres associations-amies.

Le proche avenir nous le dira ...

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Nous avons arbitrairement fixé à un mois la durée de notre programme,

4 semaines pendant lesquelles nous allons, avec l’appui des populations locales,

faire le maximum avec les moyens possibles,

et travailler aussi aux prolongements de nos actions.

Nous allons aussi rechercher et solliciter donateurs et partenaires financiers

pour pouvoir disposer des moyens nécessaires pour continuer à agir.

 

Haïti n’est pas une terre de malédiction

mais une terre ... promise à ceux et celles qui veulent l’habiter et la faire vivre ...

au-delà des contraintes et des difficultés ...

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Grand'Anse
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